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  • Photo du rédacteurCéline - Reflex'Art

Journée mondiale des troubles Bipolaires


Maladie connue "de nom" mais jamais véritablement de façon avertie, voyons ses caractéristiques et un témoignage d'une personne présentant des troubles bipolaires depuis l'adolescence.



Les troubles bipolaires surviennent généralement durant l'adolescence ou jeune adulte. Ils sont causés principalement par les facteurs suivants (un seul ou plusieurs) :

  • Une génétique familiale propice (plusieurs gènes seraient à l'origine du possible développement de ces troubles).

  • Une hypersensibilité générale de la personne (cf. article sur l'hypersensibilité bientôt en ligne).

  • Le vécu d'événements graves, traumatiques...

Les troubles bipolaires fonctionnement par cyclothymie qui est un trouble de l'humeur par phases qui se succèdent. On ne sait pas à l'avance quand vont survenir les phases ni combien de temps elles vont durer.

Hormis les phases dites "sans troubles", il existe deux phases dans les troubles bipolaires :

  • Phases "Maniaques" : La personne est dans une euphorie extrême, inarrêtable, elle est dans une constante action, a un sentiment de toute-puissance face à la vie. Durant ces périodes, elle va mener pleins de projets différents, dépenser beaucoup d'argent, peu dormir ect.

  • Phases "Dépressives" : La personne n'a plus goût à rien, elle perd son élan de vie, peut passer ses journées couchées et à dormir. Durant ces périodes, elle va être dans une dévalorisation et dans un pessimisme face à la vie.


A ce jour, les troubles bipolaires se soignent très bien grâce à des traitements médicamenteux, mais un suivi psychiatrique est nécessaire, et un suivi thérapeutique fortement conseillé également.


Pour illustrer cette présentation, une personne présentant des troubles bipolaires depuis l'adolescence a accepté de me livrer un témoignage sur ses troubles, ses ressentis, ses craintes et le regard des autres face à sa maladie.


Je tiens à remercier cette personne (qui restera anonyme) de m'avoir livré ces quelques mots, dont on ressent l'authenticité et la spontanéité. J'ai gardé le témoignage tel quel, afin de préserver cette authenticité.


 

Témoignage d'une Bipolaire


"Il est difficile pour moi de parler de ma bipolarité. En effet, même si j’ai appris à vivre avec et que j’accepte les moments difficiles, ça n’a pas toujours été le cas…
Tout a commencé à l’adolescence, j’enchaînais des phases de dépression forte, mes périodes "Down" comme je les appelle, avec des sentiments très "dark". Je manquais de motivation, j’étais triste, très haineuse envers moi-même ("je suis nulle, moche", etc.). Je dormais tout le temps, j’étais incapable de me concentrer sur quoique ce soit, j’avais des douleurs articulaires abominables. Je ne mangeais plus du tout. Et le pire : les idées suicidaires et les scarifications…
Et j’avais des moments cools, dans lesquels je me sentais invincible. Je pouvais passer des jours sans dormir, je faisais du sport à outrance, j’étais euphorique, je débordais d’idées, je mettais en place plein de projets différents, ça fusait dans tous les sens. Je me sentais tellement invincible que je me mettais en danger, j’étais impulsive…
Mon oncle ayant la même chose, ma mère est vite partie sur ça… Alors ont commencé les psychothérapies. On te met sous traitement lourd (que je n’ai finalement jamais supporte), on t’hospitalise, etc. Dur de suivre une vraie scolarité avec tout ça… Mes parents me forçaient à m’accrocher, à aller au lycée. A l’époque je leur en voulais, de ne pas m’aider, mais au final, maintenant je les remercie car si j’ai la vie que j’ai maintenant, c’est grâce à eux ! La chance que j’ai eu aussi, c’est que je suis haut potentiel alors j’arrivais à m’accrocher en cours, même si j’étais hospitalisée souvent…
J’ai à l’heure actuelle été déclarée comme stable dans la maladie, mes périodes "Down" sont moins fortes, et j’arrive à mieux gérer mes périodes "Up". Je travaille, j’ai une vie de couple, etc. J’écris un roman, pour raconter mes ressentis, je pense que ça m’aide vraiment Malgré tout, mes troubles m’handicapent encore car je ne ferai pas d’enfant à cause de ça. En effet, même si j’ai envie d’en avoir, je ne veux pas, avec les hormones de grossesse, prendre le risque de recommencer toutes les années de galère que j’ai vécu. Et puis au travail, j’ai du mal à m’approcher des autres, à m’intégrer, et puis j’ai parfois encore un fort sentiment de persécution dans les périodes "Down".
Enfin, je trouve que le regard des autres envers moi par rapport à la maladie a quand même toujours été assez bienveillant. Après je n’ai jamais caché ma maladie, je l’ai très vite assumée, j’ai vite mis les mots dessus. Je lui avais même donné un nom pour dédramatiser la situation, je l’appelais "Ludivine". Pourquoi je ne sais pas, mais ça m’aidait à me dire qu’elle serait là.
Le plus dur, en fait c’est avec mon mari. En effet, il ne m’a jamais connu au plus bas et c’est donc difficile pour lui de comprendre mes peurs face à la grossesse, mes fragilités, etc. Il ne se rend pas compte de tout ce que ça implique, même s’il fait vraiment de nombreux efforts, et je l’en remercie. Les envies suicidaires, le manque de confiance, et puis d’un coup tu vas mieux, et ça recommence… La peur du moindre changement, d’être loin de ma mère qui sait gérer les crises, etc. Et puis la belle famille, à laquelle je ne veux pas parler de ma maladie et qui me dit que cette non envie de grossesse est égoïste par exemple… C’est compliqué.
J’espère que ce témoignage pourra aider des gens en tous cas."

Si vous souhaitez échanger sur cette maladie, je suis disponible via le chat ou le formulaire de contact, il en va de même si vous souhaitez apporter votre contribution à cet article de blog !

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